Jouer de l’orgue au saxophone, quelle drôle d’idée !

Et pourtant, avec Bl!ndman, cette musique formidable de force et de grandeur, avouons-le, parfois un peu austère, se réchauffe d’éclats rougeoyants. Le timbre des instruments à vent tempère l’ardeur de l’orgue et ramène au premier plan tout le chatoiement des couleurs et l’équilibre si particulier du contrepoint propre au Maître de Leipzig. Tout est d’une infinie douceur et délicatesse. Qui l’eut cru ? Derrière la grandeur luthérienne de cette musique se cachaient l’influence de Vivaldi… et toute la sensualité de Venise.

Le quintette de saxophones, habitué des scènes européennes et collaborant régulièrement avec Ivo Van Ove (dont on voit souvent les mises en scènes à la Comédie Française), est un fier représentant de la culture flamande !