

chorégraphie Marinette Dozeville / avec Léa Lourmière, Elise Ludinard, Florence Gengoul, Frida Ocampo, Delphine Mothes, Lucille Mansas, Dominique Le Marrec / musique Dope St Jude / texte Luvan / voix Lucie Boscher / conseillère artistique Julie Nioche / dramaturge Rachele Borghi / regard plastique Frédéric Xavier Liver / création lumières Louise Rustan et Agathe Geffroy
Alanguies, sur un plateau parsemé de fruits et de pépiements d’oiseaux, dans une sorte d’Eden retrouvé, pourquoi diable ces sept danseuses sont-elles nues ?
Inspirée par le texte aux allures de cantique des Guérillères de Monique Wittig, la chorégraphe Marinette Dozeville compose un tableau d’une grande beauté qui nous émeut par la précision de l’écriture et la puissance de l’engagement. Mais le projet n’est pas qu’un manifeste féministe.
Dans un geste à la pureté remarquable, la chorégraphe nous rappelle que la scène n’est pas qu’un espace social, mais qu’il est aussi un espace sacré. Si elle nous invite à une véritable libération des corps, elle compose également avec ce spectacle unique une ode à la désinvolture réconciliant la douceur de l’utopie et la violence du combat dans une montée en puissance hypnotique et galvanisante, là où l’intime rejoint le politique.
Puissant, fort et persistant.

