L’écriture du spectacle La Terre sur les épaules s’est construite à partir de nombreux témoignages que Sophie Wilhelm a recueilli pendant près de 3 ans. Voici le retour d’expérience d’une jeune femme ayant participé à ces entretiens.
Bonjour Lucile, Sophie t’a contacté pour participer à son collectage de paroles pour créer son spectacle, peux-tu nous livrer quelques-unes de ses questions ?
Bonjour ! Il me semble qu’elle m’a d’abord demandé de me présenter et ce que je faisais dans la vie ; ensuite elle m’a demandé ce que c’est « d’être jeune »… Puis elle m’a interrogé sur ma vision du monde et du futur, et s’il me paraissait menaçant. Il y avait beaucoup à dire. Je me souviens qu’elle m’a aussi demandé quels étaient/seraient les engagements et combats du « moi » adulte. Question qui d’ailleurs résonne avec ma construction / déconstruction actuelle de jeune femme.
Est-ce que tu apparais dans le spectacle et si oui quel effet cela te fait ?
Oui, je suis citée dans le spectacle, je suis un personnage secondaire. Je trouve ça chouette, je suis assez fière d’être « Lulu », et d’apparaître dans un spectacle qui parle d’un sujet qui me tient à coeur.
Tu as vu La Terre sur les épaules.En tant que jeune te sens-tu concernée par ce spectacle ?
Oui, je me sens concernée à 1000%. Dans cette histoire, nous avons la place que personne ne veut. Combien de fois on m’a dit : « c’est vous les jeunes qui aurez la responsabilité de réparer le monde! ». Oui mais : comment « réparer » quand on ne nous écoute même pas ? Et comment se projeter dans le futur, quand on nous refile un problème gros comme le monde ? Construire sa vie d’adulte tout en portant la patate chaude (c’est le cas de le dire), ça n’est vraiment pas une mince affaire. Je trouve que ce spectacle, pour une fois, nous donne la parole. Il montre qu’on peut évoluer, changer : soi, et les choses à son échelle. On apprend aussi qu’on a beaucoup à apprendre des autres si on tend l’oreille, et que leur histoire est une richesse. C’est une lueur d’espoir.
Pour allez plus loin, conseils lectures, films et séries de Sophie Wilhelm…
Livres
• Ouvrage collectif, Nos futurs – imaginer les possibles du changement climatique, Actusf, 2020
• Alice Desbiolles, L’éco-anxiété, Fayard, 2020
• Jared Diamond, Effondrement, Gallimard, 2006
• J-M Jancovici, Le changement climatique expliqué à ma fille, Seuil, 2017
• Kaizen, Ecologie : comment les jeunes s’engagent, Kaizen Eko Libris, n°52, 2020
• Bruno Latour, Où suis-je ?, La Découverte, 2021
• Christian Lévêque, Yves Sciama, Développement durable – Avenirs incertains, Dunod, 2005
• J-L Porquet, Lettre au dernier grand pingouin, Verticales, 2016
• Papiers, La Revue de France Culture, La fin du monde ? Non merci !, Exils, n°31, 2020
• Bernard Sergent, La fin du monde – treize légendes, des déluges mésopotamiens au mythe maya, Librio, 2012
• Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer, Seuil, 2015
• Greta Thunberg, Rejoignez-nous, Kero, 2019
• Fred Vargas, L’humanité en péril – Virons de bord, toute !, Flammarion, 2019
• Dorothée Moisan, Les écoptimistes, remèdes à l’éco-anxiété, Seuil
Films
• Jean Rouch, Les Maîtres fous, France, Les Films de la Pléïade, 2017 (1958) > à regarder sur Youtube
• Yann Arthus Bertrand, Legacy, 2021 > à regarder sur Youtube
• Emmanuel Cappellin, Une fois que tu sais, 2021 > bande annonce
• Russell T Davies, Years after years, 6 épisodes, 2019
• Arthur Gosset, Ruptures, 2021 > bande annonce
• Frédéric Lenoir, Hubert Reeves, La terre vue du ciel, 2018 > bande annonce
• Collectif Les Parasites, L’Effondrement, saison 1, 2019 > 1er épisode à regarder sur Youtube
• J-L Perez, Guillaume Pitron, La face cachée des énergies vertes, 2020 > à regarder sur youtube
• Nevil Shute, Le dernier rivage, 1959
• Flore Vasseur, Bigger than us, 2021 > bande annonce
Web
www.fresqueduclimat.org
www.twiza.org